aẓǝl  

Anouck Genthon, violin

©Wendy Gaze

aẓǝl, “violin tune” originates from an ethnomusicological research I conducted between 2008 and 2012 in Niger, focusing on Tuareg music. This long immersion allowed me to discover the deeply meaningful sound and use of the anzad, a one-string bowed instrument traditionally played by women. The unique timbre and playing technique of the anzad left a lasting impression on me, resurfacing years later in my own violin sound.It is from this deep-rooted influence that this solo creation emerged — a piece that retraces and extends this lineage, moving from my position as an ethnomusicologist to that of a musician, from the sound of the anzad to that of the violin.
aẓǝl, which has become “my” violin tune, is thus both the result and the continuation of this transmission, shaped through the lens of my own sonic affinities. I began composing this piece using my personal field archives, as an attempt to translate my own memory trace — composing, in turn, a musical form born of these layers and sedimentations.
Coming back in order to move forward.

©Urs Schmid Luzern 2025

13 portes d’entrées musicales – texte de Baptiste Gaillard pour aẓǝl 

Le contour du nuage reste indistinct dans la brume.

Des formes se devinent comme elles s’effacent.

Le chemin dans les herbes est une voie parmi d’autres.

Les feuilles dessinent un même mouvement par frémissements contraires.

Les alignements ne sont que provisoires.

La nuit est un bruissement dans sa masse et un espace de résonance pour tout ce qui l’habite .

Les bruits qui perturbent le silence de nos rêves sont-ils des rêves de son ou des échos pénétrant cet espace où nous formulons un monde pour nous-mêmes ?

Un son qui touche de l’extérieur au rêve peut y prendre n’importe quelle autre forme qu’un son.

Le paysage qui se compose dans l’écoute est une vibration parmi les vibrations.

La frontière de l’éveil est pareille à celle de l’écoute.

Une mélodie émerge comme fragile tracé dans un fond nébuleux.

La sonorité s’invente musique de manière subliminale, comme le sang des abeilles se devine dans un monde de terre sèche.

Des souffles partout produisent un scintillement pour les oreilles.

video: Louis Bertrand – Le Richoud 2024
Anouck Genthon